Les soldats allemands harcelèrent le fort en 1940. Mais ils contournèrent la ligne Maginot en passant par la Belgique. Les Français se rendirent après l’Armistice du 25 juin 1940. Le fort n’a donc presque servi à rien.
L’entrée du fort
Lorsque nous sommes arrivés,
nous avons vu des rails qui sortaient du fort, des trous par où autrefois
sortaient des mitrailleuses, et un fossé recouvert de grillage.
Derrière la grille, le
guide nous a dit comment et quand le fort avait été construit. Nous avons vu
que l’intérieur du fort était un peu abîmé alors que dehors il semblait en
bonne état. C’est parce que l’entrée avait été repeinte.
A l’intérieur, il faisait froid (12°) et humide.
Ces munitions étaient amenées par un train diesel jusque dans les magasins.
Les munitions étaient rangées dans des châssis (des casiers). |
Les architectes militaires construisirent des chicanes, des niches et des recoins (des petits trous) dans les murs pour absorber l’onde de choc en cas d’explosion.
En 1944, les Allemands firent exploser les munitions en quittant le fort où ils avaient installé une usine. L’explosion a tordu une grande porte en acier remplie de béton, qui pèse 7 tonnes. |
Pour avoir de l’électricité en cas de coupure du courant, on a construit une usine électrique. Elle fonctionne grâce à un moteur diesel qui consomme 50 litres par heure. |
Ce moteur fait tourner un alternateur qui produit l’électricité. |
Le dimanche, le moteur fonctionne pour les visiteurs et produit encore de l’électricité.
La caserne où vivaient
les soldats et les officiers (leurs chefs) a été transformée en musée.
Les militaires bénéficiaient de deux cuisines, l’une pour les officiers, l’autre pour les soldats. Les ustensiles de cuisines étaient déjà en aluminium.
Les soldats dormaient dans des lits à deux étages. Nous avons vu des lits qui pouvaient recevoir douze soldats (six en haut et six en bas). |
Ils étaient bien équipés car ils avaient déjà un standard téléphonique et pouvaient appeler les secours ou les renforts. Ils ne pouvaient sans doute pas appeler leurs familles car à l’époque il y avait très peu de téléphones en France. |
Services de santé
Il y avait un bloc opératoire pour les personnes qui étaient blessées. |
A côté, nous avons vu le bureau du médecin et le cabinet du dentiste.
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Dans le musée on voit des uniformes de plusieurs pays et de plusieurs époques. En 1914, les soldats portaient des uniformes rouges et bleus. Ils se sont aperçus qu’ils étaient trop voyants. L’armée française a donc changé de tenue.
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Durant la deuxième guerre mondiale, les soldats portaient des uniformes kakis. |
Des armes sont exposées
dans le musée : canons, mitrailleuses, fusils, pistolets, grenades, motos,
chars…
Un train diesel apportait les munitions dans le fort. A l’intérieur du fort, un train électrique circulait pour amener les soldats et les munitions aux casemates (l’endroit où étaient les canons). Ce train fonctionne encore. L’électricité est transportée par des câbles métalliques reliés au train par une perche. Les voies ferrées atteignent 4 km de longueur. Les rails sont plus rapprochés que pour les trains de la SNCF.
On peut encore prendre ce train. On s’assoit dans des wagons de quatre places. Au moment où le train va démarrer, l’on entend une cloche. Il ne peut pas faire demi-tour et revient en roulant en marche arrière. Il se déplace à 25 kilomètres par heure. Lorsque le train roulait, beaucoup d’entre nous avaient plus froid.
Le canon fait partie d’une tourelle qui pèse 170 tonnes. Son blindage est de 30 cm d’acier. Elle mesure 25 mètres de hauteur. La défense rapprochée empêchait les ennemis d’approcher du canon. Elle était assurée par des mitrailleuses, des lance-grenades et un fossé. Lorsqu’on tirait un obus, il fallait ouvrir la culasse pour que la douille descende dans un toboggan.
On voit la tourelle qui tourne, monte puis descend comme un manège. | |
Lorsque l’on est au-dessus du fort, on voit la tourelle monter, s’éclipser (descendre) et tourner. |
L’attaque des Américains
lors de la Libération en 1944
En 1944, les Américains ont débarqué
en France pour la libérer. En les voyant approcher de Thionville, cinquante
soldats allemands qui étaient dans le fort tirèrent des coups de canons
Les soldats allemands tirèrent
des coups de canon depuis le bloc 8. Ils voulaient détruire le pont sur la
Moselle afin que les Alliés n’accèdent pas sur l’autre rive. Alors les soldats
américains approchèrent un canon et firent feu sur le bloc 8 jusqu’à ce
qu’il cesse de tirer. Ce combat dura deux jours !
Le bloc est aujourd'hui très abîmé : on voit des barres métalliques qui sortent du béton. |
Le fort du Hackenberg est situé sur la commune de Veckring, 20 km à l'est de Thionville
Pour connaître les horaires et conditions de visite, consultez le site de l'AMIFORT - Veckring
http://monsite.wanadoo.fr/maginot-hackenberg
Liens, pour en savoir davantage sur la ligne Maginot :
http://www.ifrance.com/letunnel/maginot/fortif.htm présentation des principaux ouvrages
http://www.maginot.org principaux ouvrages, historique et thèmes concernant la ligne
http://www.maginot67.com autre site décrivant la ligne Maginot
http://lignemaginot.com (le fort de Schoenenbourg en Alsace)
www.ligne-maginot-fort-de-fermont.asso.fr le Fort de Fermont (qui possède également un train électrique)